Paroles de Bébé(s)... et plus si affinités !

Ce week-end, Papa Poule et Maman Chérie ont fait une bêtise. Une grosse bêtise. Leur première grosse bêtise de parents. Et ils ont vraiment eu peur. Leur première grosse peur de parents.

On venait de passer une super journée avec Petit Casse-Cou - le filleul de Papa Poule - son grand frère et ses parents. En rentrant du parc, Papa Poule et Maman Chérie ont décidé de vider le lave-vaisselle et de finir de ranger la maison.

Ils m’ont donc installé, comme souvent quand ils sont occupés, dans mon transat. Moi, j’aime bien, parce que je reste près d’eux et je vois tout ce qui se passe. J’aime tellement que je bats des mains et gigote beaucoup. Je parle avec eux et leur fais des sourires quand ils jouent à « Coucou Caché» avec moi.

Là, j’étais un peu trop excité. Ils ont pas vu. Ils m’ont mis dedans, m’ont attaché et m’ont pas assez surveillé. Je me suis agité, agité. Tellement agité que j’ai basculé….

J’ai pas vraiment compris comment c’est arrivé. Moi, j’ai juste essayé de me soulever. J’ai forcé sur mes coudes et puis, le transat s’est renversé… Ma tête a cogné par terre.

Papa Poule et Maman Chérie se sont précipités. Ils ont hurlé… alors moi, j’ai pleuré ! C’est vrai que ça a fait boum et que j’ai eu un peu mal. Mais j’ai cru que j’avais fait une grosse bêtise quand je les ai entendus crier comme ça. J’ai pas compris pourquoi ils m’ont grondé… Ils étaient tellement stressés. Je l’ai bien senti, dans mon petit corps de bébé.

Alors, j’ai pleuré, pleuré, pleuré, de plus en plus fort pendant qu’ils cherchaient des granules d’Arnica, de la pommade, des glaçons…

Et puis d’un coup, Papa Poule a sorti une poupée. Une belle poupée en porcelaine que j’adore regarder. Il l’a descendue du meuble où elle est tout le temps posée et m’a laissé la toucher. Mes larmes se sont arrêtées de couler. Je les ai entendus respirer plus calmement. Leur stress est retombé. Moi, je me suis senti soulager. J’ai oublié ma bosse et recommencé à jouer. Comme si de rien était.

Et eux, ils se sont disputés. Parce qu’ils auraient dû mettre une couverture devant le transat. Parce qu’ils avaient réagi n’importe comment à ma première chute. Parce qu’ils auraient dû être plus détendus. Pas se précipiter sur moi comme des fous. Pas crier. Pas me faire peur. Parce qu’ils auraient du faire plus attention.

Parce qu’ils savent que je retomberai, en marchant, en courant, en jouant, en chahutant, en m'amusant. Et qu’ils vont à chaque fois avoir la même peur bleue que je me fasse mal ; vraiment mal.

Parce qu’ils savent qu’ils peuvent pas m’enfermer dans une bulle. Mais que la simple idée qu’il puisse m’arriver quelque chose les terrorise. Pauvres parents, ça doit pas être facile de m’aimer si fort !