Paroles de Bébé(s)... et plus si affinités !

Hier, on a joué à un super jeu avec Papa Poule. Ça s’appelle les mîmes. Tu connais pas ? Il faut reconnaître les animaux ou les gens que l’autre imite.

On a beaucoup trop bien rigolé quand j’ai deviné Tata Câlins et ses bisous tout doux, Tonton Cool et sa grosse voix, Papi Clown et ses grimaces ou bien Mamie Petits Plats et ses jeux.

Le plus drôle que j’ai trouvé, c’est quand Papa Poule s’est levé d’un bond, a fait les gros yeux, couru partout dans ma chambre en rangeant tous les jouets et faisant semblant de crier fort avec un doigt en l’air.

J’ai pas hésité une seule seconde : Maman ! j’ai hurlé en me tordant de rire.

C’était trop facile !

Mais elle, ça lui a fait monter des larmes dans les yeux à Maman Chérie. Elle a vite tourné la tête pour pas qu’on les voit avec Papa Poule mais c’était trop tard ! Alors on s’est un peu senti nuls avec Papa Poule et on lui a vite fait un gros câlin.

N’empêche que je comprends pas pourquoi chaque fois qu’on s’amuse tous ensemble, elle a besoin de toujours tout gâcher en nous disant de crier moins fort, de courir moins vite, de sauter moins haut.

Je comprends pas pourquoi des fois, quand je veux rigoler, elle est dit qu’elle est trop fatiguée et que c’est l’heure d’aller se coucher.

Je comprends pas pourquoi on est toujours obligés de tout ranger.

Je comprends pas pourquoi, quand je réclame un dernier bisou, une dernière histoire et puis un dernier câlin et encore un dernier bisou avant de dormir, elle finit toujours pas s’énerver.

Je comprends pas pourquoi, quand je suis tranquillement en train de jouer et qu’elle décide que c’est l’heure de manger, elle se met à compter si je refuse d’arriver.

Je comprends pas pourquoi elle se met, souvent, à menacer de faire tomber des fessées.

Je comprends pas pourquoi elle est toujours pressée.

Je comprends pas pourquoi elle laisse pas les choses se passer.

Je comprends pas pourquoi elle se contente pas de nous aimer, sans vouloir tout contrôler !

Elle dit que tout ça, je le comprendrai quand je serai grand. Quand j’aurai moi aussi des enfants.

Elle dit que ce jour là, je me rappellerai de tous ces jours où elle a fait le gendarme et je comprendrai que c’était pour notre bien.

Peut-être.

Mais en attendant, je suis qu’un enfant, et je veux rigoler avec ma maman …