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Moi, je suis le genre de bébé qu'on prend, qu'on pose dans un lit et qui s'endort sans rien demander. Des fois, je parle, je rigole, je m'amuse. Mais tout seul, sans avoir besoin de personne. 20 mois que je suis comme ça et que ça convient très bien à tout le monde !
Enfin que j'étais. Parce que depuis 2 semaines, je ne suis plus ce bébé là. Mais alors plus du tout. Et c'est dur pour tout le monde.
Depuis 2 semaines, je suis le genre de bébé quihurle dès qu'on prononce le mot "Dodo", qui s'agrippe au cou de Papa Poule et Maman Chérie quand ils essaient de me coucher, qui se pleure à grosses larmes quand on me pose dans mon lit. Je pousse des hurlements dès qu'ils partent de ma chambre et rigole à gorge déployée quand ils reviennent.
Ils en viennent à penser que je me moque d'eux. Parce que je ris comme un petit fou quand ils sont assis à côté de moi, me pends aux barreaux de mon lit, me jette en arrière en riant, sans vouloir rester couché.
Et dès qu'ils se lèvent et sortent de ma chambre, je commence à couiner.
Alors évidemment, le premier jour, ils ont été surpris. Ils ont pensé que j'étais peut-être malade. Le deuxième jour, ils ont pris le temps de me rassurer, en me disant qu'ils seraient toujours là pour moi et que je ne devais pas m'inquiéter. Le troisième jour, ils m'ont un peu disputé, en me disant d'arrêter de faire le guignol.
Et maintenant, ils sont coincés.... La Gentille Docteur dit de pas s'inquiéter, que ça va passer. Elle dit qu'il faut chercher ce qui a pu m'arriver pour que je sois inquiet comme ça au moment du coucher et qu'il faut en parler. Elle m'a prescrit des petits granules d'homéopathie pour m'aider à aller me coucher. Du Passiflora Composé, ça s'appelle.
Elle dit que de toute façon, vers 20 mois, il y a une angoisse de séparation qui revient. Comme à 8 - 9 mois mais puissant mille. Dès que papa et maman s'éloignent un peu trop, bébé se met à hurler. Quand on le laisse tout seul pour dormir, il pense qu'on va l'abandonner. Du coup, il pleure, tout le temps, réclame les bras et veut qu'on reste près de lui. Exactement moi quoi.
Du coup, elle dit que ça va passer avec un peu de patience et d'explications et surtout beaucoup d'amour. Elle dit qu'il faut pas hésiter à me cajoler et à me répéter que tout va bien. Qu'il faut rester un peu à côté de moi le temps que je m'endorme. Qu'il faut me murmurer des mots doux à l'oreille quand je me réveille la nuit en hurlant. Qu'il ne faut surtout pas me laisser pleurer tout seul, parce qu'évidemment ça va accentuer ma peur.
Alors bien sûr, Papa Poule et Maman Chérie essaient de faire leur maximum pour que je comprenne tout ça. Pour que j'arrête de m'inquiéter. Pour que je redevienne le petit bébé facile que j'ai toujours été. Pour le moment, ça marche pas vraiment. Et ça commence à devenir dur pour tout le monde ces soirées de hurlements.
Mais ça va passer, hein, que ça va passer ?...
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