Aujourd’hui, j’ai quatre mois. Non, je dis pas ça pour que les gens me fassent un cadeau (même si, tout bien réfléchi, j’ai rien contre cette idée !) ni même pour faire culpabiliser ma famille d’avoir oublié qu’il y a quatre mois, j'étais un magnifique petit bébé.
Non, je dis ça parce que je pense que c’est le bon moment pour faire un bilan de ces quatre mois de fou.
Je crois que je m’en suis plutôt bien tiré. Papa Poule et Maman Chérie sont bien dressés et je pense que je vais pouvoir les garder. Franchement, tout au début, quand on me les a collés à la maternité, j’étais vraiment pas certain d’y arriver.
Avouez que c’est pas facile. On vous met sur le ventre de quelqu’un et on vous dit « Tiens, c’est ta mère. Tu vas te la coltiner toute ta vie ! » Toute ma vie ? Mais si elle me convient pas ? Si elle correspond pas à ce que je veux ? Pas moyen d’en changer ?!
Au début, j’ai un peu flippé. Mais je me suis habitué. Après tout, quand on voit personne d’autre pendant toute la journée, on est bien obligé. Peut-être que si on m’avait collé un poireau entre les mains, aujourd’hui, je l’aimerais autant que Maman Chérie…. Allez savoir ! Mais je m’égare...
Ce que je voulais vous dire, c’est que je suis plutôt fier de Maman Chérie et Papa Poule. En quatre mois, ils ont pris le pli : ils me laissent ENFIN faire mes nuits, sans me réveiller pendant mon sommeil agité. Ils me font prendre un bain tous les jours. Me donnent régulièrement à manger.
Ils jouent avec moi, me laissent découvrir ce qui m’entoure sans jamais se vexer parce que je rigole plus en voyant les feuilles des arbres bouger qu’en les regardant, eux, s’agiter pour m'amuser. Ils me promènent. Me changent ma couche et essaient de me faire rigoler. Ils me lisent des histoires, me couchent quand je suis fatigué et ne comparent pas mes progrès avec ceux des autres bébés. Ils me font des câlins, des bisous dans le cou et répètent ce que je dis pour me faire tordre de rire.
Je crois qu’on peut dire qu’ils sont pas si mal, au final. Donc, si vous venez de découvrir les parents dont on vous a affublés à la maternité et que vous êtes paniqués, prenez le temps de respirer. Et laissez-leur le temps de vous apprivoiser ! Vous verrez, tout va bien se passer !
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