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2019-11-04T19:38:00+01:00

Désamorcer les crises : mes 5 conseils de maman d’un enfant hypersensible

Publié par Paroles de Bébé

Je vous ai beaucoup parlé du Terrible Two et du Fucking Four de Grand Bavard, périodes que j’avais trouvées absolument terribles… mais qui n’étaient finalement rien comparé à l’enfer des crises que nous fait vivre Petit Curieux. Du haut de ses quatre ans, je crois qu’on peut dire qu’il se prend pour un dictateur en puissance… Il ne supporte pas une seconde de frustration et tout est prétexte à la confrontation. Il est sans cesse dans l’affrontement et la provocation, pour bien nous montrer que non, il ne lâchera rien. Je vous laisse imaginer l’ambiance certains jours à la maison ! 

illustration tirée du livre Petit Décodeur de l'enfant en crise de Claie Kleindienst et Lynda Corazza

On a beau nous expliquer que cette intolérance à la frustration et ce déferlement de colère n’est qu’un symptôme de son hypersensibilité et qu’il n’y peut rien, on n’est quand même pas prêt à laisser s’installer cette démonstration de rage à chaque fois. D’autant que j’estime que c’est loin d’être un bon signal pour son avenir !
 

livre petit décodeur illustré de l'enfant en crise, pour apprendre à désamorcer les crises des enfants hypersensibles

Il n’empêche que toutes les astuces pour essayer de limiter la confrontation ont été bonnes à prendre et depuis quelques semaines, on est presque parvenus à canaliser ses colères. J’avoue que c’est dans le livre Petit décodeur illustré de l’enfant en crise d’Anne Claie Kleindienst et Lynda Corazza, aux éditions Mango, que l’Homme et moi avons trouvé pas mal de réponses adaptées. J’en profite pour une petite parenthèse sur le fait que c’est quasiment la première fois que j’arrive à l’intéresser (l’Homme, pas Petit Curieux !;-) ) à un livre sur l’éducation positive. Globalement, il me suit dans tout ce que j’entreprends mais de là à lire des titres sur la question, il y a un fossé pour lui ! Là, ce livre est composé d’illustrations géantes, qui se suffisent à elles-mêmes et permettent une lecture rapide, en diagonale parfois, sans l’aspect rébarbatif que peuvent avoir certains ouvrages consacrés à l’éducation. 

Je ferme la parenthèse et j’en reviens à nos moutons, à savoir les conseils que j’ai tirés de ce livre pour gérer les crises de mon hypersensible. 

1/ Lui laisser un choix dans l’obligation. S’habiller pour aller à l’école est évidemment une étape non négociable le matin. Mais plutôt que d’avoir droit à des hurlements parce qu’il ne veut pas enfiler son pantalon, je lui laisse le choix. « Tu préfères le jean ou le jogging ? » / « On met d’abord les chaussettes ou le slip ? » Ce stratagème permet de détourner l’enfant de son refus de s’habiller et éviter de se focaliser sur l’action de s’habiller en elle-même pour se concentrer sur le choix à faire. 

2/ Mettre un minuteur. Ce qui est particulièrement dur avec Petit Curieux, c’est qu’il est tellement perfectionniste qu’il est incapable de s’arrêter au milieu d’une activité. Il DOIT finir, coûte que coûte et réussir ce qu’il a entrepris, sous peine d’une crise complète. Le minuteur est donc devenu notre meilleur ami. 5 minutes ne représentent rien dans son esprit de petit garçon. En revanche, quand il voit le temps défiler, c’est déjà nettement plus concret et quand la minuterie sonne, ce n’est pas la faute de papa ou maman qui mentent sur le temps. C’est un indicateur neutre qui vient le stopper dans son activité. Je vous rassure, il s’énerve quand même et tente invariablement de grappiller quelques minutes supplémentaires mais cette astuce nous aide quand même grandement. 

3/ L’impliquer pour le faire patienter. C’est une évidence, quel que soit l’enfant qu’on a en face de soi : la patience est une qualité qui leur fait défaut et mieux vaut parvenir à anticiper pour éviter les crises. Au moment des repas, par exemple, rien de tel qu’asseoir Petit Curieux sur le plan de travail pour le faire participer à la cuisson des pâtes ou à l’épluchage des légumes pour lui faire oublier les minutes qui passent et la faim qui le travaille ! 

4/ Dresser un tableau des différentes tâches à accomplir. Le matin, avant d’aller à l’école, et le soir en rentrant de chez la nounou, c’est la course. J’avoue qu’on leur demande tout le temps de courir, alors qu’ils ont une seule et unique envie : jouer. Du coup, on a concocté un petit tableau, avec toutes les actions à accomplir, pour chaque moment de la journée. Libre à eux (car Grand Bavard s’est vite pris au jeu !) de les faire dans l’ordre qu’ils veulent mais ils ne peuvent aller jouer que quand tout est réglé. Par exemple, les matins d’école, il faut être habillé, avoir déjeuné, s’être brossé les dents et avoir vérifié que tout est bien dans le cartable (c’est la mode des billes pour le grand, hors de question de penser à faire son sac de billes au moment où on met les chaussures !). S’ils veulent tout faire d’un coup pour pouvoir jouer tout de suite, libre à eux. S’ils veulent traînasser ou font une crise pour s’habiller, pas de croix dans le tableau, donc, pas de temps pour jouer… Simple et efficace !

5/ Mettre en avant ses efforts, même minimes. Ce qui est dur, avec un enfant hypersensible, c’est que tout ou presque, est un combat. Une invitation inopinée à un anniversaire va déclencher une crise de panique, des voisins qui passent dans le couloir et parlent fort vont le mener à se recroqueviller sur lui-même pendant de longues minutes (et en habitant au rez-de-chaussée, je peux vous dire qu’il en passe souvent des voisins bruyants devant notre porte !), une construction de Lego ratée va le mettre dans une rage incontrôlable. Bref, autant vous dire que les journées sont parfois longues, pour lui comme pour nous. Mais plutôt que de pointer du doigt ses colères, on essaie de s’arrêter sur les efforts qu’il a pu faire pour se contrôler, même de manière presque imperceptible pour les autres. Il y a quelques jours, on était chez le dentiste pour son frère. Un bruit de perceuse s’est déclenché et il a commencé à gémir en se bouchant les oreilles en se blottissant contre moi. Mais je l’ai vu prendre sur lui quand je l’ai rassuré en lui rappelant que ce n’était qu’une perceuse de travaux et se redresser doucement. Une petite victoire pour moi !

Idem quand, très énervé parce que je venais de lui refuser un dessin animé, il a commencé à serrer les poings pour taper dans le canapé avant de respirer un grand coup et de partir se calmer tout seul dans sa chambre (non sans avoir hurlé un « Je suis pas content ! T’es méchante ! » au passage…). Je sais à quel point ces actions ont représenté un gros effort pour ce petit bonhomme qui a bien du mal à maîtriser ces afflux continus d’émotions et je pense qu’il est important de lui faire remarquer qu’on en est conscients en le félicitant. 

Les journées restent sportives et épouvantes la plupart du temps mais rien de comparable avec ce que ça pouvait être avant. Avant qu’on mette à jour cette hypersensibilité. Avant qu’on trouve des clés pour l’aider. Avant qu’on essaie de mieux le comprendre…

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commentaires

I
Ici ce qui marche bien aussi avec notre hyper sensible c'est le tableau des émotions et des humeurs, avec de petites icones. Il aime tourner la flèche vers le bonhomme qui représente le mieux son émotion ai lieu d'avoir à nous lecoliquer. Le coussin de la colère est également très efficace. <br /> Bon courage en tout cas car c'est loin d'être de tout repos effectivement !
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P
On n'a pas encore essayé ce tableau des émotions dont on nous a pas mal parlé. Je vais regarder ça de plus près. Merci pour le conseil !

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