[Maman Chérie]
Il n’y a rien que m’énerve plus que les discussions sans fin autour de la théorie du complot. Le 11 septembre qui n’a jamais eu lieu, l’attaque du Bataclan qui était un coup monté ou les illuminati qui dirigent le monde à notre insu pour nous faire bientôt tous disparaître. Je suppose que je ne suis pas la seule ici à supprimer à tour de bras des comptes sur FB qui relaient ce genre d’info. Il y a chaque jour une nouvelle « preuve » que la théorie du complot n’en est pas une mais qu’il s’agit bien d’une réalité…
Et depuis que les garçons sont nés, j’avoue, j’en suis presque arrivée à me laisser convaincre. Parce qu’il faut dire ce qu’il est : avec des enfants, les complots sont permanents. Et bien rôdés ! Voilà pour moi les preuves les plus flagrantes que la théorie du complot n’a rien d’un mythe dans une famille avec des enfants...
1. Les réveils matinaux. Grand Bavard est plutôt un bon dormeur, alors que Petit Curieux est du genre à se réveiller tôt. Mais sans surprise, les rares fois où il décide de faire la grasse matinée un samedi matin, on peut être certain, à 100%, que Grand Bavard sera debout à 6h45 tapantes (heure à laquelle je dois le secouer, tous les matins d’école et récolte en retour des grognements assortis d’un « mais je suis encore fatiguéééééééééé ! »). C’est calculé, chronométré, orchestré, de manière à s’assurer que nous, parents, ne pourront pas profiter du moindre rab de sommeil le week-end.
2. Le dodo en voiture. Les garçons n’aiment pas les trajets en voiture, rapport à leur mal des transports. Du coup, on essaie de pas mal voyager de nuit pour limiter les soucis, dans l’espoir qu’ils s’endorment. Mais la plupart du temps, ils piaillent pendant les ¾ du trajet, se disputent, râlent que c’est trop long, posent des questions… et s’endorment finalement 15 minutes avant l’arrivée à destination ! Encore raté pour le trajet tranquille… et bonjour les râleurs à l’arrivée !
3. Le caca qui arrive. C’est immanquable, ça. Vous avez remarqué qu’il suffit que tout le monde soit habillé (avec une nette préférence pour les froides matinées d’hiver, où les couches de vêtements sont empilées sur les enfants), prêt à partir pour l’école, pour qu’une soudaine envie de caca fasse son apparition. Et vous avez beau négocier, rien à faire. « J’ai envie de faire caca maintenant, mamannnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnn ! » Alors dans le doute, pas d’autre choix que de déshabiller celui dont l’envie pressante ne peut pas attendre !
4. Les tâches sur les vêtements. Mes enfants mangent proprement. Enfin, proprement pour des enfants. Mais il suffit que je décide de les habiller pour une occasion spéciale pour qu’ils arrivent en quelques secondes à maculer leur chemise ET leur pantalon de tâches d’une compote sortie de nulle part ou de traînées de chocolat. Ça marche aussi pour les vêtements de maman. Je peux être certaine que si je fais un effort particulier pour m’habiller pour aller sur un salon par exemple, ils vont instantanément décider de venir me faire un gros câlins, en posant délicatement leurs mains pleines de confitures sur ma veste !
5. Le doudou disparu. Le doudou et la tétine de Petit Curieux sont toujours à portée de main, histoire d’éviter les drames en cas de besoin soudain. Et c’est justement immanquablement au moment le plus critique (une grosse chute ou un caprice monumental) que les précieux disparaissent. Tous les deux en même temps, forcément, puisqu’ils sont accrochés… Et toi, tu n’as plus que tes yeux pour pleurer en essayant de consoler ton bébé tout en farfouillant sous le canapé !
6. Les vomitos en cascade. Mes fils sont malades en voiture. C’est un fait. Mais il arrive, parfois, que l’un d’eux s’endorme sur le trajet. On sait alors qu’il ne sera pas malade… sauf si son frère le réveille en vomissant. Dans ce cas là, rien à faire, le 2e vomito arrive aussi sec.
7. Le caprice sorti de nulle part. Petit Curieux est du genre à savoir ce qu’il veut, vraiment. Mais la plupart du temps, on arrive à le raisonner. Sauf que parfois, le caprice arrive dont on ne sait où, sans qu’on s’y soit attendu. Genre quand tu as rendez-vous avec la directrice de l’école et que tu espères que ta fratrie va faire bonne impression. Peine perdue quand tu dois aller tirer ton petit dernier de sous le toboggan qu’il ne veut plus quitter pour le trainer, hurlant, jusqu’au portail de sortie…
Rassurez-moi, chez vous, c’est pareil ? Les complots sont entre vos murs et vos enfants en sont les principaux instigateurs ?! ;-)
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